SOPRE : Instruction ZF relative au contrôle de la relève

Chères et chers collègues,

Nous subissons tous l’arrivée de SOPRE et ne pouvons que déplorer la qualité lamentable qu’offre ce logiciel, tant en termes de stabilité de l’exploitation qu’en termes de confort de travail. Toutes et tous, nous avons pu constater que les tours sont faux, imprécis, mal montés et modifiés en permanence.
Selon la direction de la Conduite des Trains, c’est particulièrement grâce à l’abnégation des mécaniciennes et mécaniciens que la situation reste relativement sereine pour nos passagers.

C’est pourquoi nous sommes très fâchés, le mot n’est pas trop fort, du contenu de l’instruction citée en titre.

Non, les mécaniciennes et mécaniciens n’ont pas à contrôler toutes les relèves de leur journée avant leur prise de service, soit sur leur temps libre.  Les 8 minutes de briefing sont largement insuffisantes, surtout qu’elles contiennent aussi le temps nécessaire à la consultation des modifications réglementaires.

Non, les mécaniciennes et mécaniciens n’ont pas à recevoir une instruction lapidaire, qui ne parle que de « coopération » et considère comme normal que le personnel actif sur le terrain sauve bénévolement et sans un mot d’égard un programme qui ne marche pas depuis déjà plusieurs années.

Non, les mécaniciennes et mécaniciens ne vont pas toujours « sauver la baraque ».

Ces derniers mois, un certain mépris s’est installé, notamment avec la formation « Allemand A1+ », la nouvelle convention entre RP et ZF qui nous rend responsable de consulter l’entier de notre tour, l’arrivée catastrophique en matière de sécurité de la radio « LISA » et le déploiement chaotique de SOPRE et ses pendants totalement inutilisables pour nous, SOPREweb et SOPRElea, et ceci alors que tout le monde avait conscience des problèmes graves qui de toute manière allaient apparaître à un moment ou à un autre.

C’est pourquoi nous vous conseillons de ne pas donner suite à cette instruction et de ne contrôler la présence d’une relève que lorsque cela est possible, c’est-à-dire si la relève a lieu au niveau de votre cabine.

Pour le reste et malgré nos mises en garde, les CFF ont supprimé les temps de relevage de manière à ce qu’un tel contrôle n’existe plus.

Sans remerciement pour nos efforts depuis le début du mois, sans mot d’excuse pour ce que nous subissons chaque jour, sans compensation du temps qu’un tel contrôle demande, il nous semble particulièrement déplacé de nous demander encore plus d’implication de notre part.

Nous vous souhaitons, lorsque les trains roulent, un bon rail.

Vincent Barraud,
LPV Genève
Marc Engelberger,
VSLF Romandie
Yves Bovay,
LPV Vaud-Bas Valais
Matthieu Jotterand,
VSLF Genève