Le trafic grandes lignes les mains vides

Le Conseil national a voté ce jeudi en faveur d'un soutien financier aux transports publics, qui ont subi de lourdes pertes de recettes en raison de la crise sanitaire. Il a étendu ce soutien à des domaines importants. La majorité bourgeoise n'a cependant pas jugé nécessaire d'inclure également le trafic grandes lignes, même si la secrétaire syndicale du SEV et conseillère nationale Edith Graf-Litscher a présenté une motion en ce sens.

Avec la "Loi fédérale urgente sur le soutien aux transports publics dans la crise du Covid 19", le Conseil fédéral a élaboré un projet de loi visant à soutenir les entreprises de transport fortement touchées. Le Parlement a adopté le projet de loi ce jeudi 10 septembre. Evolution intéressante, la Chambre du peuple a suivi le Conseil des États et a inclus dans le projet de loi le trafic touristique, le trafic local et le transport de voitures. "Nous nous félicitons vivement de l'extension et nous avons toujours été attachés au soutien de l'ensemble du système de transport public. Après tout, nos membres et leurs collègues de tous les secteurs apportent une contribution majeure au système de transport public suisse", déclare avec plaisir Giorgio Tuti, président du SEV. 

D'autre part, les conseillers nationaux bourgeois ont rejeté la proposition minoritaire de la conseillère nationale et secrétaire syndicale du SEV Edith Graf-Litscher, dans laquelle elle préconisait l'inclusion du trafic grandes lignes dans le projet de loi. L'OFT est arrivé à la conclusion qu'aucune aide supplémentaire n'était nécessaire dans le trafic longue distance". Avec les bénéfices que les CFF ont également réalisés ces dernières années, les CFF ont la situation bien en main. Telle est la position du parlement et de la présidente de la Confédération. Au vu de la perte semestrielle de 479 millions de francs annoncée aujourd'hui par les CFF, on peut toutefois se demander si c'est effectivement le cas. En tout cas, le SEV craint que le personnel ne soit désormais sous pression. "Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que les éventuelles réductions de coûts ne se fassent pas sur le dos des employé-e-s. Des employés qui, faut-il le souligner, avec leur précieux travail, ont su maintenir la Suisse unie dans ces circonstances difficiles", souligne Giorgio Tuti.