Mesures d'économies: les CFF négocieraient-ils par intranet?

A son grand étonnement, le SEV a pris connaissance de la communication des CFF au sujet de la rupture des négociations sur les mesures d'économie sur leur intranet. Feraient-ils par ce biais des propositions de négociations dont nous n'aurions encore jamais entendu parler?

Voici ce que les CFF ont en fait proposé en dernier lieu à la délégation de négociations: 

  1. Mesures salariales pour le personnel des niveaux d'exigences A à G de 0,3% de la masse salariale (au lieu de 0,9% de la masse salariale pour tous) ainsi que suppression de la PUP et des progressions salariales accéléré liées au système. En lieu et place une prime de Fr. 200.- pour tous.
  2. Renonciation à deux jours de vacances pour tous ou équivalence en temps.

Et voilà maintenant que nous apprenons par leur intranet que les CFF n'exigent plus de renonciation à ces deux jours de vacances. Il n'est pas clairement dit si ceci vaut aussi pour l'équivalence en temps. La disposition des CFF à prolonger la CCT de trois ans figure aussi sur leur intranet. Mais dans les faits, nous avons entendu de leur propre bouche qu'ils étaient prêts à prolonger la CCT uniquement si nous parvenions à un accord aussi bien pour les mesures d'économie que pour le développement du système salarial. S'ajoute à cela une soudaine menace concernant la caisse de pensions. Durant les rondes de négociation on nous a d'ailleurs déjà menacés de faire appel au Tribunal arbitral.

Le SEV affirme que:

  • La suppression ou réduction des augmentations individuelles malgré les mesures salariales convenues de manière contraignante est une décision disproportionnée qui touche seulement la moitié des collaboratrices et collaborateurs, ceci de manière durable. Ce sont justement ces personnes sur lesquelles les CFF devront pouvoir compter durant les années à venir.
  • Nous sommes ouverts à négocier sur une contribution du personnel à la mauvaise situation financière des CFF, toutefois ceci ne peut être que symbolique car une telle contribution ne peut aucunement régler le problème du manque de liquidités.
  • S'il faut faire des sacrifices, alors ceux-ci doivent être proportionnels et répartis sur l'ensemble du personnel. On constate que, alors que la contribution exigée du personnel se comptabilise à plus de 40 millions de francs, la contribution des cadres supérieurs et des membres de la direction, soit de 5%, resp. 10% des composantes variables des salaires, n'est pas quantifiable et surtout, qu’elle n'est pas durable.

La conférence CCT devra se positionner au sujet de cette situation. Ceci pour autant que nous recevions l'offre de négociation des CFF par écrit.